Thèse

La question comme outil de construction de l’intercompréhension en réunion de travail 

Thèse soutenue le 7.12.2020
Membres du jury :  Hervé Adami (Université de Lorraine – Co-directeur) – Virginie André (Université de Lorraine, Co-directrice) – Maj-Britt Mosegaard-Hansen (University of Manchester – Rapportrice) – Florence Mourlhon-Dallies (Université de Paris – Présidente du jury) – Véronique Traverso (Laboratoire ICAR – Rapportrice) – Henry Tyne (Université de Perpignan Via Domitia)

« Chaque fois que des personnes se parlent, on peut entendre des questions et des réponses » (Goffman 1987, p. 11).

 

Les interactions verbales, quel que soit leur type, fourmillent de questions variées, tant du point de vue de leur forme que des objectifs interactionnels et pragmatiques visés. Ces questions participent à la construction de l’intercompréhension des locuteurs en permettant la négociation du sens (Habermas, 1987 ; Filliettaz, 2004). Prenant son ancrage dans la sociolinguistique des interactions verbales (André, 2015, 2019), cette étude vise à analyser les questions produites lors de réunions de travail sous un angle pragmatique et socio-interactionnel. Cette étude nous a amenée à constituer un corpus de 14 réunions enregistrées dans une entreprise de restauration du patrimoine de la région Grand Est, soit 15h40 d’enregistrement et 229 000 mots transcrits. A partir de ce corpus, nous cherchons à comprendre les rapports entre cette pratique langagière et le contexte de production : quels sont les objectifs poursuivis par les questions en réunion de travail ? Quels éléments de la situation de communication et du genre de discours influencent sa production ?  L’analyse des questions de ce corpus nous permet de montrer qu’au-delà de la simple demande d’information ou de confirmation, les questions peuvent poursuivre d’autres buts en lien avec la situation de communication dans laquelle elles prennent place (Kerbrat-Orecchioni, 2008). En outre, la description des différentes formes présentes dans notre corpus nous permet d’établir une typologie de certaines questions non-prototypiques (semi-assertions, questions hybrides, questions suspensives) en vue d’implications didactiques, notamment en enseignement du Français Langue Etrangère.

 

Thèse disponible en intégralité sur HAL : https://hal.univ-lorraine.fr/tel-03153385