Responsabilités
Co-responsable du groupe de recherche Langage, Travail et Formation avec Virginie André
Site web : https://reseaultf.atilf.fr/
Membre du conseil de laboratoire (ATILF UMR 7118)
Didactique du français
Mon principal centre d’intérêt de recherche en didactique porte sur les questions des rapports au langage des adultes en insécurité langagière et des formations linguistiques qui leur sont destinées. J’ai défini, avec Virginie André (Adami et André 2014) le concept d’insécurité langagière. Cette insécurité concerne aussi bien les migrants que les francophones natifs en situation d’illettrisme par exemple. Mon terrain d’observation et de recherche privilégié est celui des dispositifs et des structures de formation (organismes de formation et associations) qui travaillent dans le champ de la formation des personnes engagées dans des parcours d’intégration et d’insertion sociale et professionnelle. Au-delà des thèmes que j’ai abordés jusqu’à présent (et dont ma bibliographie donne une idée assez précise), j’ai commencé à explorer des pistes de travail dans le domaine de la réalité augmentée et du Traitement Automatique de la Parole (TAP). La réalité augmentée peut représenter un moyen de développer des activités didactiques qui ne seraient pas possibles dans les limites contraintes de la salle de cours et qui pourraient stimuler des compétences langagières et sociales intéressantes. Quant au TAP (reconnaissance de la parole et synthèse vocale), les pistes de recherche concernent l’accès à l’écrit des apprenants analphabètes et illettrés. L’hypothèse est ici que les interactions entre l’oral et l’écrit par le biais de ces outils peuvent permettre de développer des compétences métalinguistiques (conscience phonologique, correspondances graphèmes/phonèmes, etc.) qui représentent les conditions fondamentales de l’entrée dans l’écrit.
Sociolinguistique
Dans le champ sociolinguistique, je m’intéresse aux idéologies et aux politiques linguistiques. Mon hypothèse centrale est que ce ne sont pas les idéologies qui façonnent les politiques mais les conditions économiques, sociales et politiques qui déterminent les idéologies linguistiques qui elles-mêmes prévalent à la mise en place des politiques linguistiques. On ne peut donc pas analyser les rapports entre les langues (qui n’existent pas indépendamment du monde réel) si l’on n’examine pas d’abord les rapports entre les locuteurs. Les champs de forces entre les langues sont le produit des champs de force entre les êtres humains engagés dans des rapports économiques, sociaux et politiques.
Encadrement de thèses
En cours
Jonathan Szajman (depuis 2020). Les parcours de formation linguistique pour adultes allophones en Région de Bruxelles-Capitale : tensions entre idéologies linguistiques et connaissances scientifiques. Analyse des rapports entre discours institutionnels et programmes de formation (Université de Lorraine).
Soutenues
Elise Gandon (2021). La place des objets et faits culturels au sein des formations linguistiques et professionnelles pour adultes migrants : dimensions linguistiques et sociolinguistiques de l’apprentissage de la langue. En co-direction avec Claudie Péret (Université de Cergy-Pontoise).
Anouchka Divoux (2020). La question comme outil de construction de l’intercompréhension en réunion de travail. En co-direction avec Virginie André (Université de Lorraine).
Valérie Langbach (2014). Analyse et mesure des insécurités langagières chez les adultes en situation d’insertion. En co-direction avec Virginie André (Université de Lorraine).
Jury de thèses
En tant que président de jury
Gladys Heshema (2014). Situation sociale de développement et interactions entre jeunes en difficulté et formateurs : vers une approche de didactique socio-professionnelle. Sous la co-direction d’Emmanuel Triby et de Patrick Mayen (Université de Strasbourg).
Nancy Ismaïl (2012). Mise en œuvre d’un dispositif de formation ouverte en langue étrangère : autonomisation et évaluation. Sous la direction de Sophie Bailly (Université de Lorraine).
Marie-Hélène Lachaud (Chinours) (2011). Contribution à la formation à l’écrit en milieu professionnel : le cas des métiers de la propreté. Sous la co-direction de Christine Barré-de-Miniac et de Catherine Frier (Université Grenoble-Alpes).
En tant que rapporteur
Narajan Alex Laurence (2012). Pratiques d’appropriation de la langue 2 en interactions par des ENAF à travers leurs « réseaux sociaux » en périmètre scolaire – dans et hors la classe : Ecole primaire bourgogne à Besançon-Planoise. Sous la direction de Marie-Josèphe Berchoud (Université de Franche-Comté).
Gilles Delahaye (2010). Analyse d’un dispositif de formation à l’acquisition des savoirs de base : le cas de la lecture chez les salariés du secteur de la propreté. Sous la co-direction de Jean-Michel Boucheix et de Paul Olry (Université de Bourgogne).
En tant que membre du jury
Elodie Graveleau (2021). FLE/FLS/FLSco : quel français enseigner aux élèves allophones arrivant au lycée en France métropolitaine ? Sous la direction d’Elisabeth Richard (Université Rennes 2).
Jesús Martínez (2014). Les politiques linguistiques destinées aux migrants adultes en Cantabrie (Espagne) : une formation plurilingue ? Sous la direction de Jean-Claude Beacco (Université Paris 3).
Jonathan Durandin (2011).Vers l’autonomisation des apprenants en français langue étrangère à l’université en Lettonie ?. Sous la direction de Marie-Josèphe Berchoud (Université de Franche-Comté).