Recherche

Mes activités de recherche, d’encadrement et de diffusion scientifique portent sur le changement linguistique. Mon expertise porte en particulier sur la syntaxe du français, notamment l’étude de la subordination et de ses marqueurs, la représentation de l’oral en diachronie et l’étude des chaînes de référence. Je me suis également intéressée au rôle des genres (discursifs ou textuels) dans l’évolution des phénomènes linguistiques.

Mes recherches plus récentes cherchent également à intégrer les discours métalinguistiques, émanant de spécialistes ou non, comme le sentiment linguistique des locuteurs, dans l’étude du changement linguistique. Les périodes postmédiévales du français constituent une période particulièrement favorable pour mener ce genre d’étude, grâce à une production abondante conservée jusqu’à nos jours et à la naissance de la grammatisation du français, qui nous donne accès aux représentations linguistiques. Mes travaux visant à interroger les rapports entre jugement des locuteurs, usages et changement linguistique se concentrent donc principalement sur les périodes à partir du 16e siècle, jusqu’au français contemporain. Mon approche diachronique repose donc non seulement sur le fait d’avoir de plus en plus d’occurrences d’une forme dans des contextes de plus en plus variés, mais aussi sur la perception de ces formes, pour replacer le locuteur au centre de l’étude du changement

La conception du changement linguistique à laquelle j’adhère suppose une phase de variation. C’est sur cette phase de variation et sur le statut des variantes, que je concentre la plupart de mes recherches, en y incluant les différents paramètres de variation que je réinterroge au passage.