Projet 1. Les représentations linguistiques lexicales et sous-lexicales et leurs évolutions avec l’acquisition de l’écrit
En collaboration avec Daniel Zagar (Professeur des Universités, Département de Psychologie, ATILF, Université de Lorraine) et Hasna Zaouali (ATER, Département de Sciences du Langage, ATILF, Université de Lorraine), Teng Guo (doctroante, ATILF, Université de Lorraine)
Ce projet a pour but de comprendre la nature et la structure des représentations linguistiques lexicales et sous-lexicales et leurs évolutions avec l’acquisition de l’écrit en français. L’hypothèse centrale s’oppose à la conception traditionnelle qui utilise des représentations phonologiques d’un côté et orthographiques de l’autre, qui se connecteraient progressivement avec l’apprentissage de la lecture (Share, 1995 ; Frith, 1985 ; 1986 ; Morton, 1989 ; Harris & Coltheart, 1986). L’idée est de vérifier l’existence des représentations intermédiaires, qui servent de ‘relais’ entre les deux et dont la ‘forme’ recouvre approximativement ce qu’on appelle syllabe (Meynadier, 2001). Pour comprendre l’existence et le traitement de ces formes intermédiaires, nous avons proposé cette année un test chez un groupe d’adultes normo-lecteurs francophones et chez deux groupes d’enfants à l’école primaire (CP et CM2). Nous sommes actuellement en train d’analyser les résultats et de rédiger l’introduction de l’article qui permettra de les présenter.
Dans le cadre de ce projet, j’ai encadré trois stagiaires en troisième année de Sciences du Langage qui ont participé activement au recueil de données et aux réunions de l’équipe de recherche.
Projet 2. Lexique pour les écoles maternelles (Lex.E.M) -> https://projetlexem.wixsite.com/website
En collaboration avec Marie-Laurence Knittel (Département de Sciences du Langage, ATILF, Université de Lorraine).
Le projet s’inscrit dans le cadre d’une collaboration avec des écoles maternelles de REP (notamment les Écoles La Fontaine (Nancy) et Jules Romains (Maxéville)), et concerne les enfants de 2 à 3 ans (classes de Tout-Petits et Petits).
Le public de ces écoles est hétérogène et comporte de nombreux enfants allophones, avec ou sans connaissance du français. De ce fait, les enseignants ont repéré des lacunes importantes au niveau lexical, y compris concernant le vocabulaire basique utilisé à l’école. Ces lacunes se situent à la fois en compréhension et en production. Notre projet se fixe pour objectif de développer des outils pour la remédiation, spécifiquement destinés à un public de 2-3 ans. Ces outils permettront de créer des activités visant à développer le lexique des enfants allophones, bilingues ou francophones natifs, en favorisant l’intégration et l’échange linguistique. Ils pourront être utilisés par les enseignants et par les parents, permettant ainsi la création d’un lien entre milieu scolaire et milieu familial.
Le projet déboutera concrètement en septembre 2019.Cette année, nous avons rédigé le projet et nous avons répondu à des appels à projet. Nous avons obtenu un financement par Lorraine Université d’Excellence via le projet IMPACT Open Language and Knowledge for Citizens.
Siteweb du projet : https://projetlexem.wixsite.com/website
Projet 3. Projet ACTION : REP+
En collaboration avec Emmanuelle Carette (Département de Sciences du Langage, ATILF, Université de Lorraine), Hélène Maire (ESPE, Université de Lorraine), Eric Thiebaut (Département de psychologie, Université de Lorraine)
L’ATILF a été sollicité en juin 2018 afin d’aider les enseignants, inspectrices et conseillères pédagogiques de ce réseau autour d’un problème qu’ils identifient comme étant un problème d’acquisition lexicale en français. Le niveau à l’entrée en 6e serait sous la moyenne départementale et globalement, les enseignants dans toutes les classes affirment constater de gros problèmes d’expression touchant surtout les élèves allophones.
Cette année, nous avons réfléchi tous ensemble sur la problématique. Nous avons conçu et mis en place des interventions pédagogiques, axées sur un certain travail lexical en proposant des ateliers linguistiques sous forme de jeux dans deux écoles maternelles REP+ (La Fontaine et Jules Romains). Nous avons également effectué des pré-tests et nous sommes en train d’effectuer des post-tests pour évaluer la progression des enfants.
Dans le cadre de ce projet, j’ai encadré trois stagiaires en troisième année de Sciences du Langage qui ont pu assister et participer activement à la mise en place des ateliers dans les écoles.