Équipe de recherche
laboratoire ATILF (Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française) UMR 7118, Université de Lorraine et CNRS, équipe « Didactique des langues et sociolinguistique »
Mes principales activités de recherche et mes collaborations scientifiques s’inscrivent dans le champ de l’analyse des interactions verbales et plus précisément de ses applications dans le domaine de la formation d’adultes natifs faiblement scolarisés (notamment la médiation et la conception de formations adaptées au public visé).
- Membre du groupe de recherche Langage Travail et Formation (LTF)
Le groupe LTF est né en 2006 à la suite d’une commande institutionnelle concernant la conception et la réalisation de deux outils d’évaluation des compétences langagières pour la branche industrielle des métiers de la Propreté. Les contacts avec ce terrain et la réflexion sur la création de ces outils ont contribué à lancer un programme de recherche axé d’une part sur la part langagière du travail, d’autre part sur l’analyse des formations linguistiques à visée professionnelle et, enfin, sur la part langagière des formations techniques.
Site du groupe LTF
- Co-responsable du groupe de recherche ReplayD (Groupe de recherche sur le jeux numériques en didactique des langues)
Le groupe ReplayD est né fin 2021. Il s’intéresse aux pratiques de jeux numériques, à leur impact sur l’apprentissage / acquisition de langues, et à leurs retombées potentielles pour la didactique des langues. Nos recherches auront comme objet les jeux commercialisés auprès du grand public et utilisés sur consoles, téléphones, ou ordinateurs (commercial off-the-shelf, ou COTS), ce qui nous différencie d’autres recherches, comme celles liées à la « ludification » et aux « jeux sérieux » (serious games). Ce choix s’explique par la volonté d’observer et d’analyser les pratiques du ‘joueur·euse’ avant celles de ‘l’apprenant·e’, pour ne pas déterminer a priori ce qui est ludique ou ne l’est pas. Nous chercherons, dans un second temps, à dégager le potentiel formatif du jeu numérique auprès de différents publics (FLE, FLM, ESL/EFL).
- Membre du groupe de recherche PROSOPHON
Prosophon questionne le construit d’accent dit « étrangers » dans l’insertion socio-professionnelle. recherche s’intéresse aux prononciations qui co-existent dans la société – une forme de pluriphonie [1], plus particulièrement à la manière dont le construit d’« accent » traverse et imprègne les questions autour de l’apprentissage d’une langue additionnelle [2] (Lx) et par extension, l’insertion sociale et professionnelle. Nous définissons le construit d’« accent » comme un faisceau d’indices souvent oraux (la voix et la parole) – mais concomitants à d’autres indices extralinguistiques (par ex. l’ethnicité) voire méta- et épilinguistiques, qui concourent à la création d’hypothèses (in)conscientes sur l’origine (géographique, sociale, etc.) et l’identité des individus (« l’étranger·ère »).
[1] Terme proposé par Candea et Gasquet-Cyrus (2022) « Au-delà de l’accent : définir la pluriphonie », Journées (I)PFC 2022.
[2] Ce terme fait référence à l’étiquette traditionnelle de langue « étrangère ». Il a été proposé par le Douglas Fir Group (2016) en anglais puis repris par Narcy-Combes & Narcy-Combes (2019) pour le français.
Site de la recherche PROSOPHON
Projets et recherche
2024 – : Projet CARES : Comprendre, Analyser et Repenser les Énonces « brefs » dans les campagnes nationales de prévention de la Santé
2023 – 2024 : Projet Level UP Approche didactique du jeu vidéo pour améliorer les pratiques langagières des natifs faiblement scolarisés. (Phase 2)
2022 – : Expérimentation d’une méthode pour évaluer les compétences à l’oral des publics faiblement scolarisés.
2022 – 2023 : Projet Level UP Approche didactique du jeu vidéo pour améliorer les pratiques langagières des natifs faiblement scolarisés. (Phase 1)
2021 – : Classes populaires et Université. Cette étude sociolinguistique sur l’entrée à l’université des étudiants issus des classes populaires pose l’hypothèse d’une inégale disposition des étudiants aux exigences implicites que requièrent les activités intellectuelles proposées à l’université
2019 – : PROSECO (Programme de Recherche Sociolinguistique pour l’Évaluation de la Compréhension Orale ) : l’objectif de cette recherche est la mise au point d’un protocole expérimental qui permet de mesurer le degré éventuel d’insécurité langagière d’adultes natifs confrontés à un discours courant en français. Groupe Langage, Travail, Formation (LTF)
2019 – : Expérimentation d’une méthode d’enseignement de l’oral à destination d’un public adulte faiblement scolarisé et élaboration d’une plateforme ressources pour les formateurs des dispositifs Compétences Clés (présentation de cette recherche : article dans la revue TDFLE, n°75).
2016-2017 : Mémoire sociale & écriture. Cette recherche-action a pour objectif de développer des formes de médiation adaptées aux personnes en situation d’insécurité langagière et ainsi faciliter le passage de l’oral à l’écrit.
Résumé de thèse
Analyse et mesure des insécurités langagières chez les adultes en situation d’insertion
La question de la maitrise de la langue orale par des adultes natifs a été peu posée dans le champ scientifique. De nombreux travaux ont traité de l’illettrisme, de l’échec scolaire, ou des modes d’expression orale de certaines populations et notamment des pratiques langagières des jeunes. La problématique de cette thèse issue du terrain pose la question de la capacité pour certains publics à entrer en communication de façon satisfaisante dans l’ensemble des cadres communicationnels auxquels ils peuvent être confrontés. Notre objectif est de repérer, d’analyser et de mesurer les problèmes langagiers rencontrés par des demandeurs d’emploi natifs engagés dans une interaction avec un professionnel de l’insertion et ainsi aborder la question de l’insécurité langagière de ces adultes. L’insécurité langagière est la difficulté pour un locuteur de gérer de façon efficace les interactions verbales dans lesquelles il est engagé, d’un point de vue linguistique, interactionnel, pragmatique et social. Nous montrons qu’au-delà des problèmes lexicaux et syntaxiques, des problèmes liés à la gestion de l’interaction peuvent apparaître et gêner le déroulement des échanges. Cette gêne semble être liée au niveau de qualification du locuteur demandeur d’emploi et se traduit notamment par une intercompréhension complexe qui demande de nombreux ajustements et négociations conversationnels de la part des interlocuteurs en présence. De plus, l’analyse de ces formes de collaboration, nous permet de montrer le rôle essentiel et moteur du locuteur-conseiller dans la possibilité de poursuivre l’échange.